Agence(s)
HAVAS SPORTS & ENTERTAINMENT
Annonceur
ASSOCIATION L’ENFANT BLEU
Prix
Or
Catégories
Responsabilité / Changement positif
Année
2021
Crédits
Annonceur : Association L’Enfant Bleu / Isabelle Debré, Laura Morin et Pauline Grison – Agence :
Havas Sports & Entertainment / Stéphane Guerry, Fabrice Plazolles et Pierre Acuña.
Auteur
Emmanuel Charonnat, CB Expert
ASSOCIATION L’ENFANT BLEU | UNDERCOVER AVATAR
Réalisation de l’interview : Jean-Gabriel Tordjman et Gabrielle Baud
Objectifs :
SAUVER LES ENFANTS CONFINÉS AVEC LEURS PARENTS MALTRAITANTS « Au début du confinement, nous nous sommes retrouvés face à une situation très inquiétante. On sait que 80% des violences sont faites au sein même de la famille. Les enfants allaient être enfermés avec leurs parents potentiellement maltraitants. Nous nous sommes demandés comment les enfants pourraient nous alertés en cas de violence, sans que leurs bourreaux ne s’en aperçoivent » raconte Pauline Grison, responsable de la communication de l’Enfant Bleu, qui lutte contre les maltraitances infantiles. Au-delà de la notoriété de l’association, le dispositif mis en place avait un triple objectif : aider les enfants à libérer leur parole et à alerter ; sauver ceux qui devaient l’être ; et alerter les pouvoirs publics sur ces situations critiques.
Moyens :
UTILISER LES JEUX VIDÉO, SAFE-ZONE IDÉALE POUR LIBÉRER LA PAROLE « Les enfants passent de plus en plus de temps sur les jeux vidéo, notamment quand ils sont confinés. C’est un espace social, où ils discutent entre eux, qui est peu surveillé par les parents » explique Fabrice Plazolles, directeur de la création chez Havas S&E Paris. D’où l’idée stratégique : « utiliser le jeu vidéo comme un medium permettant aux enfants victimes de maltraitance de se confier directement de manière sûre et discrète ». L’agence a créé un avatar, appelé L’Enfant Bleu, au sein du jeu Fortnite, véritable phénomène de société. Ce personnage était animé par des équipes de l’agence et l’association 7 jours sur 7 et 24h/24. « Il était là pour aider les enfants et recueillir leur parole, poursuit Fabrice Plazolles. Il était important de faire connaître ce personnage sans éveiller l’attention des parents. Pour cela, nous avons travaillé avec des influenceurs ayant une communauté très ciblée sur les 7-18 ans ». Ceux-ci ont publié des contenus éphémères et viraux, adaptés aux plateformes Twitch, Snapchat et Instagram, particulièrement fréquentées par le jeune public. Au moment du premier déconfinement, l’association a rendu publique l’existence de son personnage, dans une phase de relations presses plus classique.
Résultats :
LES ENFANTS PARLENT, DES DOSSIERS SONT OUVERTS ET L’OPÉRATION PREND DE L’AMPLEUR Pauline Grison dresse le bilan des premières actions : « En un mois, 1200 enfants nous ont contactés via ce dispositif et, parmi eux, 300 se sont confiés sur des faits de violence ou de harcèlement, plus ou moins graves. L’association est plus connue qu’avant. En 2020, elle a ouvert 2041 dossiers contre 1176 en 2019. Elle recevait 200 à 300 appels par mois avant l’opération, elle en reçoit aujourd’hui entre 600 et 800. La parole s’est libérée ». Sous l’impulsion de l’association, un groupe d’action a été créé regroupant des policiers, des magistrats et le Syndicat National des Jeux Vidéos, dans le but de travailler à la poursuite du dispositif. « Nous allons aussi porter ce sujet au Parlement européen puisque l’opération a été récompensée d’un Innovation Award par Europol » ajoute Fabrice Plazolles.